Gerhard Richter (m)a dit

Alexandre Baumgartner, octobre 2014

Un berceau naturel

 

Le livre, d’une manière ontologique, constitue pour Alexandre Baumgartner le berceau naturel de toute sa création.

La notion de réceptacle se vérifie lorsqu’il décide de l’écrin à donner à ses images. Certes, elles questionnent le concept de neutralité axiologique associé aux principes d’écriture dans Wikipedia mais aussi l’œuvre de Gerhard Richter en un hommage ressenti, sans flagornerie, mais avec beaucoup de lucidité et de maturité plastique.

L’erreur serait de trop se pencher sur les idées pourtant présentes dans les folios exposés, au détriment de la beauté des signes mis en couleurs et en pages.

L’univers de ce créateur révèle les facettes de ses passions les plus abouties : en premier lieu, l’architecture de l’espace dévolu et choisi par l’artiste, la science des couleurs dans cette palette, les respirations graphiques scénographiées de l’intérieur et gérées au cordeau à l’extérieur.

L’empreinte numérique laissée par ces compositions peut suggérer les étapes de taille des bois d’estampes et la rémanence des états nécessaires à leur élaboration.

Cette lente remontée au visible profite pleinement au lecteur qui peut ainsi saisir et mieux comprendre les arcanes de la création de cette œuvre à l’esthétique singulière et à la finalité plastique évidente, celle de transmettre.